top of page
Copie de Copie de Copie de Copie de Copi
Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Dans le cadre du cours d’Aspects cliniques de la prise en charge donné à l’HE2B Defré pour la Spécialisation en Orthopédagogie, il nous a été demandé de choisir une pathologie afin d’approfondir nos connaissances à son sujet. La pathologie choisie est donc l’anorexie mentale.

​

Vous pouvez retrouver ci-dessous le travail réalisé.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Le choix de l’anorexie est avant tout personnel. Ayant dans mon entourage quelqu’un souffrant de cette pathologie, il me semblait intéressant d’en apprendre davantage afin de pouvoir adapter mon comportement de manière la plus adéquate possible.

De plus, étant donné qu’ « en Belgique, l'anorexie mentale concernerait 9 000 personnes […] dont 90 % d'adolescentes » (Document parlementaire n° 4-755/1, 2008), il est fort probable que l’on se retrouve confronté à cette maladie en tant qu’orthopédagogue. Il me semble donc d’autant plus important de pouvoir en savoir plus.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi
Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Il s’agit d’un trouble des conduites alimentaires survenant le plus souvent au moment de l’adolescence. Il se caractérise par un refus de s’alimenter normalement, sur une longue durée. L’objectif est de perdre du poids ou du moins de ne pas en prendre (Inserm, 2020).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Elle est de 1,4% chez les femmes pour 0,2% chez les hommes (Inserm, 2020).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Selon le CIM et le DSM-V (cité dans Inserm, 2020), les symptômes de l’anorexie mentale font référence :

​

  • « à la façon de s’alimenter (restriction, éviction de certains aliments, refus de s’alimenter, phases boulimiques), et à certaines pratiques (vomissements provoqués, prise de laxatifs),

  • au poids (IMC inférieur à 17,5 kg/m2),

  • à la perception de soi (refus de reconnaître sa maigreur, perception déformée de son corps) et à l’estime de soi (sentiment d’avoir le contrôle sur son corps, hantise de grossir) » (….)

​

Un autre indicateur important concerne l’absence de règles depuis au moins 3 mois, dans le cas où l’individu ne serait pas soumis à l’utilisation d’une contraception oestroprogestative créant des hémorragies de privation (Inserm, 2020).

Ces différents éléments amènent à des perturbations du fonctionnement cognitif et émotionnel de l’individu (Inserm, 2020).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Les conséquences sur le corps sont nombreuses (Inserm, 2020) :

​

  • Une atteinte cardiovasculaire est possible.

  • L’aménorrhée est presque toujours constante

  • On retrouve souvent une infertilité

  • Il existe des manifestations hématologiques (anémie, leucopénie et thrombopénie)

  • Le risque d’infections est plus élevé

  • Il est possible qu’il y ait des perturbations neurologiques, des troubles métaboliques, une perte des cheveux ainsi que des problèmes rénaux, hépatiques et de constipation

  • Un risque d’ostéoporose et une usure des dents ne sont pas à exclure

​

Psychiquement, l’anorexie peut provoquer (Inserm, 2020) :

​

  • Des ritualisations

  • Une rigidité des attitudes

  • Un appauvrissement de la vie relationnelle, affective et sexuelle

  • Un retentissement sur la vie scolaire ou professionnelle s’il y a nécessité d’hospitalisation (l’Assurance Maladie, 2019)

​

Dans le cas où il n’y aurait pas d’hospitalisation, la maladie a alors peu de retentissements sur la vie scolaire. Il y a plus souvent un surinvestissement des résultats scolaires. Cependant, il est possible qu’il y ait une trop grande fatigabilité, ce qui peut générer une baisse de performances. Les personnes souffrant d’anorexie expriment rarement des plaintes et ne demandent général pas d’aide (l’Assurance Maladie, 2019).

​

Dans le cas où une hospitalisation aurait eu lieu, le retour à la vie familiale et scolaire peut générer beaucoup d’angoisses (l’Assurance Maladie, 2019).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Les causes de l’anorexie sont plurielles. Il s’agit autant de facteurs génétiques que psychologiques, environnementaux, familiaux et socioculturels (Inserm, 2020).

​

Il semblerait que des traits de personnalité pourraient avoir un rôle à jouer. Ainsi, on retrouve (Inserm, 2020) :

​

  • le perfectionnisme

  • une faible estime de soi

  • des manifestations anxieuses ou dépressives précoces

  • une moindre flexibilité cognitive entrainant une incapacité à s’adapter et à changer ses habitudes

  • des cognitions sociales diminuées amenant à des relations sociales assez pauvres

  • des stress précoces variés

​

Des difficultés périnatales, de la maltraitance ou des abus sexuels peuvent également causer une anorexie (Inserm, 2020).

​

Il a également été mis en évidence qu’ « environ 40% des personnes anorexiques souffrent de troubles psychiatriques : anxiété, phobies, trouble obsessionnel compulsif, addictions (alcool, abus de substances) ou troubles de la personnalité » (Inserm, 2020).

​

Les personnes souffrant d’anorexie amènent leur corps à s’adapter à la restriction alimentaire. Le système cérébral gérant la récompense se trouve altéré chez 80% des malades. Ainsi, le fait de se restreindre à la nourriture leur provoque du plaisir par la libération d’endorphines. Ils renforcent alors les comportements d’anorexie  (Inserm, 2020).

L’anorexie est également causée par les aspects psychologiques : à la puberté, les adolescents se retrouvent centrés sur l’image du corps et l’image de soi. Une restriction alimentaire volontaire peut ainsi être prise. Il est également possible de retrouver des événements de vie traumatisants comme déclencheur des troubles alimentaires (Inserm, 2020).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Si l’anorexie dure plus de cinq ans, on parle alors d’anorexie mentale chronique. Cependant, il est toujours possible que des guérisons surviennent plus tardivement (Inserm, 2020).

​

Si l’anorexie n’est pas prise en charge, elle peut mener à la mort, notamment au suicide. Il est donc important de repérer le trouble précocement afin de pouvoir prendre en charge l’individu le plus rapidement possible (Inserm, 2020).

​

Il est également possible que l’anorexie évolue vers, s’associe ou encore s’alterne avec une boulimie nerveuse. Ces alternances, bien qu’elles puissent améliorer le poids, peuvent également provoquer des déséquilibres ioniques graves ainsi que la dégradation de la dentition (Inserm, 2020).

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Il s’agit avant tout de restaurer le poids en retournant vers une alimentation spontanée, régulière et diversifiée, de traiter la souffrance psychologique et de minimiser les conséquences sociales et relationnelles (Inserm, 2020).

​

Il est important de faire participer l’entourage proche de l’individu à la prise en charge et ce quel que soit son âge (l’Assurance Maladie, 2019 ; Inserm, 2020).

​

Il est possible que la prise en charge débute lors de l’hospitalisation pour cause de risque vital. Si le patient refuse l’hospitalisation, celle-ci peut être imposée par l’entourage proche, en collaboration avec les médecins (Inserm, 2020).

​

La prise en charge est pluridisciplinaire du point de vue psychologique et somatique (l’Assurance Maladie, 2019 ; Inserm, 2020). Celle-ci doit durer au moins une année afin de s’assurer de la guérison (l’Assurance Maladie, 2019).

​

Il existe des comportements à adopter afin d’aider une personne présentant une anorexie mentale (l’Assurance Maladie, 2019) :

​

  • « incitez la personne à consulter, si les troubles s’aggravent ;

  • vous pouvez aussi solliciter d’autres conseils auprès des médecins. Le cas échéant, faites-le en présence du malade, et avec son accord ;

  • ne soyez pas surpris si la personne nie son problème ;

  • évitez les discussions par rapport à la nourriture ;

  • attention aux comparaisons : l'estime personnelle des personnes souffrant de troubles de l'alimentation est parfois fragile ;

  • faites preuve d'empathie : évitez les commentaires sur l'apparence et sur les comportements ;

  • encouragez-la dans l'observance du traitement et les efforts qu’elle fournit ;

  • encouragez la personne à participer à des activités non liées à la nourriture ;

  • soyez patient : l'anorexie mentale est une maladie qui évolue lentement sur plusieurs années et il est inutile d'espérer une guérison instantanée ;

  • obtenez de l'aide pour vous : recherchez le soutien de votre famille, de vos amis ou d'un professionnel, une association de patients ».

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

L’orthopédagogie est avant tout la discipline ciblant l’évaluation et l’intervention relatives aux apprenants pouvant présenter des difficultés d’apprentissage scolaire.

​

L’évaluation consiste à préciser les difficultés que présente l’apprenant au niveau des connaissances, des stratégies et des processus cognitifs. Elle prend également en compte les facteurs pouvant influencer l’apprentissage tels que les facteurs affectifs, motivationnels, socio-familiaux et scolaires.

​

L’intervention consiste à permettre à l’apprenant de progresser sur le plan des apprentissages scolaires. Il s’agit de prévenir, de rééduquer ou encore de compenser. Elle nécessite la collaboration avec les intervenants concernés.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Le reportage relate l’histoire de Marie, tout juste sortie de 5 mois d’hospitalisation. On la découvre accompagnée d’une infirmière, Emilie.

​

Toutes deux se rendent dans un supermarché afin de choisir les aliments nécessaires au repas que Marie va cuisiner.

Ceci consiste en une première avancée pour elle. Avant, lorsqu’elle réalisait ses courses, elle ne prenait que des légumes et évitait les autres rayons, notamment ceux des féculents.

​

L’infirmière explique la difficulté en laquelle consiste l’approche d’un magasin alimentaire. De nombreuses personnes atteintes d’anorexie présentent des angoisses à cette idée. Il s’agit donc d’y aller étape par étape, en commençant par aller devant le magasin, pour ensuite faire un premier rayon, et ainsi de suite.

​

Aujourd’hui, même s’il est toujours difficile pour Marie de dire qu’elle a envie de manger, ce n’est plus impossible.

Il va également falloir qu’elle réapprenne à s’habiller. Avant, elle s’habillait en 34. Cela lui fait drôle de mettre des vêtements plus grands. Mais elle part positive en précisant qu’elle aura plus de choix.

​

Après 8 années d’anorexie, c’est pourtant la première fois qu’elle est accompagnée d’une aide à la sortie de son hospitalisation.

​

Elle sent qu’elle va mieux. Avant, elle avait peur de regarder les personnes extérieures du fait des regards posés sur elle. Elle était consciente qu’ils voyaient que quelque chose n’allait pas. De ce fait, elle restait fort en retrait et avait peu de vie sociale.  Aujourd’hui, elle ose sortir et voit que les gens ne la regardent plus.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Au vu du rôle de l’orthopédagogue défini plus haut, il convient que celui-ci jouera un rôle important à la réintégration scolaire et sociale de la personne présentant une anorexie mentale à la suite d’une hospitalisation.

​

En effet, « une bonne collaboration entre la famille, l'équipe soignante et la communauté scolaire permet d’anticiper et d’aménager le retour à l'école. Il s’agit d’accompagner l’adolescent dans un processus de réintégration scolaire et sociale et d’envisager avec lui, si nécessaire, les modalités de son retour à la cantine » (l’Assurance Maladie, 2019).

​

Il sera donc important de réaliser une prise en charge individuelle ainsi que de proposer des aménagements spécifiques et un soutien auprès de la personne anorexique.

​

Du fait de sa faiblesse physique ainsi que des soins prodigués, il est possible qu’elle souffre d’une grande fatigabilité. C’est pourquoi il faudra permettre à la personne de reprendre doucement les activités scolaires, en lui laissant par exemple plus de temps pour la réalisation de celles-ci.

​

Un travail autour de la socialisation est également nécessaire afin de lui permettre de s’intégrer au sein du groupe classe et de recréer des liens.

​

Il est également possible d’agir sur l’estime de soi de la personne à l’aide d’une prise en charge plus spécifique.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Pour conclure, le rôle de l’orthopédagogue auprès d’une personne souffrant d’anorexie n’est pas une prise en charge clinique, mais bien un accompagnement au sein de la réinsertion scolaire.

​

Il s’agit donc d’une part de permettre la collaboration des différentes instances de la vie de la personne anorexique, mais également de proposer des aménagements spécifiques, adaptés aux besoins de la personne, qui devront être établis au préalable.

Pour découvrir d'autres vidéos concernant l'anorexie, rendez-vous ici : 

0aa9a1de38bbbe3bea4052fa5a3f9521.png

Voici également un document d’information destiné aux familles et aux patients : 

Bibliographie :

Si vous souhaitez avoir accès à la version PDF, cliquez ici :

Un commentaire ?

Sans titre (37).png
Clique sur l'image pour visionner la vid

"Libérez le potentiel de l'enfant, et vous transformerez le monde avec lui"

Maria Montessori

Sources des images : www.wix.com, canva, images libres de droit

Création de designs (logos, ...) : www.canva.com

Création de vidéos : logiciel animaker et movavi

Source de la citation : www.decouvrir-montessori.com

Ortho World.png

© 2020-2021 by Julie Deltour. Proudly created with Wix.com

bottom of page