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Copie de Copie de Copie de Copie de Copi
Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Dans le cadre du cours de Dyslexie et Dysorthographie, donné à l’HE2B Defré pour la Spécialisation en Orthopédagogie, il nous a été demandé choisir un article soit scientifique soit de vulgarisation portant sur la dyslexie et dysorthographie. Dans un premier temps, il s’agissait de justifier notre choix pour ensuite en proposer un résumé. Dans un second temps, les redondances ainsi que les apports nouveaux par rapport au cours donné par Mme. Genard vous seront proposés.

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L'article choisi est le suivant : 

Voici le travail réalisé :

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

L’article choisi est le suivant : « Musique et dyslexie : vers une rééducation cognitivo-musicale intermodalitaire des « troubles dys » ».

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Lors de mes recherches d’article, j’ai orienté mon choix vers la musique en lien à la dyslexie. Ayant déjà entendu parler de l’apport de la musique au niveau des troubles liés au langage, il me semblait en effet intéressant d’en découvrir davantage sur l’apport de celle-ci sur le trouble de la dyslexie plus précisément.

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Mon choix s’est tourné vers un article scientifique.

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Un article scientifique est généralement un article qui présente les résultats d’une recherche expérimentale, faisant partie d’une publication scientifique. Ainsi, il est souvent écrit par des professionnels dans leur domaine.

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Il existe des plateformes regroupant spécialement les écrits scientifiques, dont Cairn fait partie. C’est donc sur ce site que j’ai commencé mes recherches et que j’ai pu découvrir l’article choisi.

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Un article scientifique me semblait être le plus pertinent pour le sujet que je souhaitais aborder. En effet, ayant entendu parler du lien entre la musique et les troubles du langage par le « bouche à oreille » ainsi que dans des magazines de vulgarisation, je souhaitais découvrir s’il s’agissait d’un neuromythe.

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Le neuromythe étant « une croyance fausse exprimée en langage pseudo-scientifique souvent inspirée par des résultats scientifiques mal interprétés, simplifiés ou perimés et qui resistent à l’information disponible » (Pasquinelli, 2012 cité dans Genard, 2020), il me semblait donc nécessaire de me fier à un article scientifique afin de répondre à mes interrogations.

Copie de Copie de Copie de Copie de Copi

Tout au long de l’article, des notions permettant de définir la dyslexie ont été données.

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Ainsi, il s’agit d’une incapacité à acquérir la lecture, l’écriture ou le calcul de façon correcte, et ce malgré une intelligence normale et l’absence de carence psycho-affective ou socio-éducative. Il s’agit principalement d’un trouble phonologique, où les problèmes de discrimination des phonèmes constituerait la manifestation principale de la dyslexie. Cependant certains dyslexiques présentent un trouble de la lecture, et ce malgré l’absence de trouble phonologique. Il s’agit alors d’une dyslexie visuo-attentionnelle.

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L’origine de ce trouble viendrait d’anomalies fonctionnelles et structurelles du cerveau. Il s’agirait donc principalement d’une origine génétique bien que l’aspect culturel et plus particulièrement linguistique puisse jouer un rôle. La dyslexie résulterait donc d’une incapacité à accéder à des représentations phonémiques pourtant intactes. Il ne s’agirait donc pas d’une dégradation ou imperfection des représentations des phonèmes individuels.

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Les auteurs ont été amenés à se questionner sur l’apport d’un entrainement musical sur la dyslexie au cours de leurs recherches.

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En effet, l’idée d’utiliser la musique dans des rééducations langagières n’est pas nouvelle. Elle repose sur les similarités existantes entre la musique et le langage verbal : la succession de sons, l’alphabet qui les représente ou encore la syntaxe spécifique. Certaines études présument ainsi qu’en améliorant certains processus impliqués dans la perception de la musique, on améliorerait la perception de la parole, ce qui permettrait ensuite d’améliorer aussi les capacités de lecture. En effet, il a été démontré que des aptitudes précoces de perception de la parole seraient des fondations des habiletés de lecture. En partant de ces observations, on pourrait ainsi supposer que les habiletés musicales permettraient de prédire les habiletés de lecture.

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D’autres études ont également montré l’apport de la musique dans l’apprentissage de la lecture :

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  • Un apprentissage musical sur le long terme augmenterait les capacités de discrimination des variations de hauteur dans le langage ainsi que pour la lecture de mots phonologiquement complexes.

  • Une amélioration significative dans le traitement phonologique et dans les tâches de transcription écrite

  • Une amélioration de l’élément acoustique qui permet de faire la différence entre la consonne voisée « b » et la non-voisée « p »

  • Une amélioration de la perception de la durée, qui serait un prédicteur de la vitesse et de la précision de la lecture

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Cependant, Morais et al. (2010) critique ses postulats. Selon eux, il existe une différence entre la structure de la parole et celle de la musique. De plus, ils dénoncent l’amalgame souvent trop rapide qui est fait entre le déficit de la conscience phonologique et une amélioration du déficit de la perception des phonèmes qu’apporterait l’entrainement musical.

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Les auteurs sont alors partis du postulat qu’en proposant des méthodes rééducatives qui se focaliseraient sur un processus d’intégration entre différentes modalités de traitement de l’information, cela permettrait une amélioration des déficits présents chez les dyslexiques. Ils se sont donc penchés sur un protocole d’entrainement musical basé sur la sollicitation systématique et intensive des relations d’intermodalité. En effet, le cerveau d’un musicien semble parfait pour étudier les effets d’un entrainement intensif et répété sur une longue durée comme le préconisent les rééducations pour la dyslexie.

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Afin de réaliser au mieux leurs expérimentations, les auteurs ont réalisé deux études. Pour chacune des études, des tests ont été effectués sur les différents groupes avant et après la rééducation musicale. A la suite des expérimentations effectuées, différents résultats en sont ressortis.

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Concernant la première étude, les tests réalisés avant la rééducation ont mis en avant une perception du changement de la hauteur intacte mais un déficit de la perception auditive de nature temporelle chez les dyslexiques. Plus précisément, il s’agirait d’un déficit aux épreuves de perception catégorielle, aussi bien au niveau de l’identification que de la discrimination, ainsi que d’un déficit au niveau de la perception des durées des syllabes uniquement allongées. 

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Après le traitement, il semble que les épreuves de perception catégorielle au niveau de l’identification se soient significativement améliorées tandis qu’au niveau de la discrimination, les résultats ne sont pas significatifs. Au niveau du déficit de perception de la durée, il semble qu’il y ait une normalisation. De plus, des épreuves des variables auditivo-verbales non-entrainées ont également été significativement modifiées.

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Concernant la deuxième étude, il s’agissait de réaliser les mêmes exercices de rééducation cognitivo-musicale qu’à la première étude mais en les étalant dans le temps. Les résultats ont alors montré qu’en rendant les exercices intensifs et répétés sur une longue durée, on constatait une amélioration des variables de perception auditive (perception catégorielle) par rapport à l’étude 1. En revanche, on ne remarque pas d’effets au niveau de la perception de la durée des syllabes.

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Ainsi, plusieurs des variables étudiées, et plus principalement celles susceptibles d’avoir un impact sur les apprentissages scolaires, ont été améliorées lors de la période d’entrainement musical :

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  • Les tâches d’attention auditive, de conscience phonologique et de lecture

  • La mémoire de travail dans un moindre degré (au niveau de l’empan de mots)

  • La discrimination des séquences de lettres

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Ce que les auteurs mettent également en avant est le caractère durable de ces améliorations. Ainsi, la musique pourrait être un atout dans la qualité des acquisitions scolaires fondamentales à condition d’utiliser un matériel rééducatif visant l’intégration entre les différentes modalités sensori-motrices et respectant des caractères spécifiques tels que la progressivité des apprentissages, la répétition des exercices, la multiplicité des modalités et ateliers, la composante motrice inhérente à la majorité des exercices ainsi que l’association temporelle entre les entrées sensorielles et les activités motrices.

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Pour conclure, les auteurs mettent en avant la possibilité de l’existence d’un mécanisme de base commun aux différentes situations cliniques regroupées sous le terme de troubles spécifiques des apprentissages. Celui-ci répondrait à un défaut de mise en place de certaines connexions dont la structuration au cours du développement serait « faussée », ce qui déboucherait sur une mise en place défectueuse de la fonction. Dès lors, toute remédiation exerçant de façon répétée et systématique les connexions défectueuses, comme c’est le cas pour la musique, pourrait contribuer à restaurer l’ensemble du système.

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Il est important de bien garder en tête que toutes ces possibilités ne sont que des hypothèses spéculatives et qu’il est encore nécessaire de réaliser davantage d’expériences pour pouvoir affirmer quoi que ce soit. Cependant, les résultats observés lors de cette expérimentation sont tout de même favorables à ces possibilités.

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Bibliographie : 

  • Habib, M., Lardy, C., Desiles, T., Commeiras, C., Chobert, J. & Besson, M. (2013). Musique et dyslexie : vers une rééducation cognitivo-musicale intermodalitaire des « troubles dys ». Développements, 16-17(3-4), 36-60. https://doi.org/10.3917/devel.016.0036

  • Genard, N. (2020). Cours de Psychologie et méthodologie des apprentissages. Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle.

  • Genard, N. (2020). Cours d’introduction à la dyslexie et dysorthographie. Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle.

Si vous souhaitez accéder à la version PDF, cliquez ici :

Un commentaire ?

L’article se penche principalement sur un thème que nous n’avons pas exploré au cours de Mme. Genard. Ainsi, de nouveaux apprentissages concernant l’apport de la musique dans la rééducation de personnes présentant un trouble de dyslexie nous sont fournis. Nous apprenons notamment les conditions pour que cette méthode basée sur la musique puisse être efficace ainsi que les variables qu’elle peut influencer.

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Concernant les conditions d’application de la méthode, il doit donc s’agir d’une méthode permettant de mélanger les différentes modalités sensori-motrices ensemble avec une prédominance de la composante motrice. Il faut également qu’elle respecte une progression au niveau des apprentissages, qu’elle propose une répétition des exercices, qu’elle varie les modalités et activités et qu’elle respecte une certaine temporalité entre les activités motrices et les activités sensorielles.

 

Concernant les variables que la musique peut influencer, il s’agit donc principalement de l’attention auditive, de la conscience phonologique ainsi que de l’apprentissage de la lecture. La mémoire de travail pourra également être améliorée mais dans un moindre degré. Il est intéressant de voir que ces différentes composantes sont directement des composantes, pour la majorité, déficitaires chez la personne atteinte de dyslexie, comme vue au cours de Mme. Genard. En effet, la conscience phonologique et la mémoire de travail représentent des difficultés importantes pour une personne atteinte de dyslexie.

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Les auteurs mettent également en évidence le lien direct existant entre la perception de la parole et la capacité à être un lecteur correct, ce qui leur permet donc de faire un lien entre la lecture et la musique et constitue un nouvel apprentissage.

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L’origine du trouble du point de vue neurobiologique est également proposée, en nous apprenant qu’il s’agit d’anomalies fonctionnelles et structurelles du cerveau créant alors des problèmes de connexions. Ils mettent alors en évidence que la dyslexie est une difficulté à accéder à la conscience phonologique : celle-ci existe mais on ne sait pas y accéder. Cela rejoint le modèle de lecture à double voie vu au cours de Mme. Genard, dans lequel il semblerait que la voie d’assemblage serait déficitaire chez les personnes présentant une dyslexie phonologique. Les difficultés de conscience phonologique seraient donc induites à cause de cette voie rendant l’accès aux représentations phonologiques impossible. 

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Il existe cependant des redondances avec le cours de Mme. Genard, notamment au niveau de la définition de la dyslexie. Tous deux la définissent à peu près selon les mêmes termes. Cependant, certaines connaissances vues au cours ne s’y retrouvent pas, comme la nécessité qu’il y ait une absence de déficit de la vision ou de l’audition pour définir une dyslexie. De plus, certaines informations se contredisent. En effet, l’article définit la principale difficulté de la dyslexie comme étant la discrimination phonologique. Or, Mme. Genard nous met en avant la différence entre discrimination phonologique et conscience phonologique, cette dernière constituant la principale difficulté de la dyslexie selon son cours.

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Tout au long de l’article, les auteurs citent de nombreux termes vus au cours, comme mémoire de travail et conscience phonologique, mais n’en donnent pas l’explication. Ils partent probablement du principe que leurs lecteurs auront des connaissances de base concernant la dyslexie.

 

Je terminerai finalement en proposant une réflexion par rapport à ma question de base concernant la possibilité de l’apport de la musique dans la dyslexie comme un neuromythe.

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Au vu de l’article ici présent, les résultats montrent ainsi qu’il ne s’agirait pas d’un neuromythe. En effet, de nombreuses études ont déjà été réalisées et ont pu prouver l’existence d’un lien entre la musique et le langage. Les résultats de l’article choisi ne font donc que confirmer l’existence de ce lien tout en précisant une approche spécifique pour proposer la musique en rééducation. De ce fait, étant donné qu’il existe de véritables études scientifiques démontrant l’hypothèse de ce lien, nous pouvons partir sur l’idée qu’il existe en effet un véritable apport de la musique pour la dyslexie.

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Pour aller plus loin et s’assurer de l’exactitude ce cela, il s’agira évidemment de se pencher sur davantage d’études réalisées autour de cette hypothèse.

"Libérez le potentiel de l'enfant, et vous transformerez le monde avec lui"

Maria Montessori

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Source de la citation : www.decouvrir-montessori.com

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