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Copie de Copie de Copie de Copie de Copi
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Dans le cadre du cours de Psychologie et Méthodologie des apprentissages donné au cours de la Spécialisation en Orthopédagogie à l’HE2B Defré, il nous a été demandé de présenter une méthode ou un outil d’apprentissage afin d’en faire une analyse critique. Nous nous pencherons donc sur la méthode de l’hypnopédie afin de vérifier s’il s’agit d’un neuromythe ou non.

Voici donc le travail réalisé.

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Il existe plusieurs définitions d’un neuromythe. Ainsi, il s’agit d’ « une croyance fausse exprimée en langage pseudo-scientifique souvent inspirée par des résultats scientifiques mal interprétés, simplifiés ou périmés et qui résistent à l’information disponible » (Pasquinelli, 2012 cité dans Genard, 2020). On peut encore la définir comme « une croyance erronée sur le fonctionnement du cerveau humain » (Masson, 2013 cité dans Genard, 2020) ou « une conviction non vérifiée ou fausse sur le fonctionnement cérébral et son rôle dans les apprentissages » (OCDE cité dans Genard, 2020).

 

Les neuromythes ont plusieurs caractéristiques. Nous pouvons notamment retrouver les suivantes :

  • « langage pseudo-scientifique

  • non vérifiés, voire faux sur le plan scientifique

  • théorie, méthode, outil simples, facilement accessibles

  • coût excessif (formation, achat de la méthode, etc)

  • large diffusion via les médias

  • résistants aux données scientifiques disponibles car les individus filtrent les infos qui les confortent dans leurs choix, dans leurs idées » (Genard, 2020)

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Neuromythe ou pas neuromythe _ (1).png

L’hypnopédie ou « capacité d’apprendre pendant le sommeil » (Rodo, 2019 ; Le Dictionnaire exionnaire, 2006-2020 ; Hôpital Erasme, 2018) est une théorie décrite au sein du livre « Le Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxlay (Hôpital Erasme, 2018 ; Rodo, 2019 ; Ikonicoff, 2019 ; Paller & Oudiette, 2019) écrit en 1931 (Rodo, 2019). Le livre raconte l’histoire de plusieurs individus créés en laboratoire et conditionnés par un enseignement hypnopédique, pendant le sommeil (Rodo, 2019 ; Hôpital Erasme, 2018).

Cette théorie fut par la suite popularisée, notamment au travers de nombreuses publications promettant d’acquérir des connaissances simplement en écoutant celles-ci pendant son sommeil. Cette méthode séduit par sa promesse d’apprendre sans efforts (Rodo, 2019 ; Nos Pensées, 2019).

Les premières critiques concernant la méthode furent proposées à la suite des résultats d’une expérience réalisée sur le sommeil dans les années 1950, expliquant qu’apprendre des éléments complexes pendant son sommeil n’était pas praticable (Rodo, 2019).

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Récemment, de nombreuses études ont été réalisées afin d’en connaitre davantage, d’une part sur le lien existant entre le sommeil et l’apprentissage (Hôpital Erasme, 2018 ; Rodo, 2019), mais également sur les bénéfices du sommeil sur notre organisme (Rodo, 2019).

Ainsi, le sommeil jouerait un rôle important dans le bon fonctionnement de l’organisme et du cerveau (Rodo, 2019).

Concernant son rôle au niveau du cerveau, il permettrait de favoriser la mémorisation en consolidant les souvenirs et apprentissages (Rodo, 2019 ; Paller & Oudiette, 2019 ; Gay, 2017 ; Rebillart-Sauvaigo, Gerbier, Aguilar & Mathy, 2018 ; Mazza & Rey, 2018) en mémoire à long terme (Nos Pensées, 2019). Des études ont montré qu’il existait deux phases dans le sommeil : la phase paradoxale et la phase lente (Nos Pensées, 2019 ; Mazza & Rey, 2018). Ainsi, cette consolidation se réaliserait dans la phase paradoxale, par le mouvement oculaire rapide (Nos Pensées, 2019).

Si le sommeil d’un individu n’est donc pas satisfaisant, il pourrait être confronté à des difficultés de concentration, d’attention et de flexibilité mentale, mais également à une baisse de vitesse de traitement, des capacités d’abstractions, du contrôle émotionnel et de la motivation (Mazza & Rey, 2018).

Ainsi, bien que le sommeil et l’apprentissage semblent liés, les études réalisées autour de la possibilité d’apprendre de nouvelles connaissances tout en dormant n’ont pas été concluantes (Rodo, 2019). Les résultats démontraient une limitation des capacités d’apprentissage au cours du sommeil à ondes lentes (Rodo, 2019 ; Hôpital Erasme, 2018). Il est donc possible d’acquérir des connaissances élémentaires et éphémères, mais pas complexes. De plus, ce n’est possible que pendant certaines phases du sommeil. Il s’agit donc d’un apprentissage mécanique et sans rationalisation possible (Hôpital Erasme, 2018 ; Rodo, 2019 ; Ikonicoff, 2019 ; Nos Pensées, 2019).

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Pour conclure, les caractéristiques d’un neuromythe se retrouvent au sein de l’hypnopédie. En effet, il a pu être démontré par des recherches scientifiques qu’il n’est donc pas possible d’apprendre un cours en dormant. L’hypnopédie a donc pu être scientifiquement réfutée, ce qui tend à en faire un neuromythe. De plus, il s’agit d’une théorie simple, demandant peu d’efforts et étant facilement accessible. Elle fut largement popularisée et diffusée par la publicité. Finalement, malgré les données scientifiques disponibles à ce sujet, elle semble tout de même y résister.

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Bibliographie :

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"Libérez le potentiel de l'enfant, et vous transformerez le monde avec lui"

Maria Montessori

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Source de la citation : www.decouvrir-montessori.com

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